. Au-xviiie-siècle, nouvelles reliures de parchemin moucheté avec des remplois de manuscrits liturgiques, de manuscrits provenant de Saint-Arnoul, de Châalis, d'actes du XVIe siècle, etc. De nombreux manuscrits ont ainsi été démembrés, ce qui prouve que les moines faisaient peu de cas des manuscrits dont ils n'avaient plus l'usage, en particulier ceux qui contenaient des textes liturgiques

. La-bibliothèque-subit-dans-le, même temps quelques pertes : le 21 novembre 1735, il est fait don à Notre-Dame de Paris d'un « breviarium et missale monasticum ad usum ordinis Cluniacensis » 54 ; un grand nombre de manuscrits de Saint-Martin-des-Champs passent

. Dans-ce-nouveau-catalogue, Sont indiqués le titre et / ou l'auteur, ainsi que le nombre de volumes On y relève un grand nombre de titres qui figuraient déjà dans le catalogue de la fin du XIIe siècle (ex : n°85 De sacramentis de Hugues de Saint-Victor, n°130 Vie de saint Martin par Sulpice Sévère, n°134 vie de saint Odilon On retrouve aussi des manuscrits de Saint-Martin postérieurs à ce catalogue, comme les deux ouvrages de Jean d'Abbeville mentionnés sous les numéros 82 et 178, qui correspondent sans doute aux deux manuscrits de cet auteur annotés par Dom Marrier, Mazarine 1015 et BnF latin 17510) ou le commentaire de Nicolas de Hanapis sur l'écriture sainte (n°85) qui correspond sans doute au ms XIVe s.). On remarque enfin dans la liste la très forte présence de livres liturgiques à l'usage de Cluny

P. Jean-aimar and F. De-la, Description historique de la ville de Paris et de ses environs, p.36

. Outre-la-bnf, on trouve quelques manuscrits provenant de Saint-Martin-des-Champs à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à Paris, à la bibliothèque municipale de Reims, à la bibliothèque royale de Copenhague et à la bibliothèque Vaticane (voir les fichiers de l'IRHT et les boîtes Vernet) Plusieurs manuscrits français et hébreux de Saint-Martin-des-Champs sont par ailleurs conservés à la BnF ; ils remontent pour la plupart à l'époque moderne. A côté des manuscrits, Saint-Martin possédait au XVIIIe siècle un riche Cabinet des titres, composé de chartes et de pièces généalogiques provenant pour la plupart des archives de la chambre des Comptes. Dom Pernot, le bibliothécaire du monastère, s'est occupé de mettre en ordre ces pièces que cite notamment Piganiol de la Force dans sa Description historique de la ville de Paris et de ses environs, p.416

. Au-contreplat-supérieur-du-ms and . Ars, on lit cette note du XIXe siècle, qui reprend presque textuellement la description de Piganiol, reprise par Leprince dans son Essai historique sur la bibliothèque du roi, 1782, p. 359 : « Ce manuscrit, extremement curieux, ecrit en lettres d'or sur velin contient les Evangiles selon la Version de la Vulgate : on croit qu'il est du temps de Charlemagne, ou du moins de Charles le Chauve. Le fameux Richard Simon a parlé de ce manuscrit dans l'histoire qu'il a faite des versions du Nouveau Testament, p.112

. Paris, Voyez Essai historique sur la bibliothèque du roi (par Le Prince) page 359

L. Ainsi and . Seule, Martin-des-Champs est Piganiol Le fait que sa description (ou celle de Leprince) ait été reprise au XIXe siècle en tête des Evangiles de l'Arsenal a suffi à faire accréditer la thèse selon laquelle ce manuscrit proviendrait de Saint-Martin. On ne dispose d'aucune autre source antérieure prouvant que ce manuscrit se trouvait bien à Saint-Martin, ni mentions dans d'anciens inventaires, ni indications de provenance ou annotations dans le manuscrit luimême , ce qui est plutôt surprenant pour un manuscrit qui aurait séjourné si longtemps dans le même établissement religieux. Le seul élément de provenance figure sur le verso du feuillet de garde (non numéroté) : une note d'une main du XIe-XIIe siècle fait allusion à des lacunes dans la reliure précieuse qui recouvrait à l'origine le manuscrit : « In hoc textu lapides sunt sexies viginti III minus, Or cette main est identique à celle qui a inscrit une note de même teneur sur les Evangiles BnF toujours au verso du feuillet de garde : « In hoc textu sunt lapides LXIII iacinti », ce qui suggère une provenance commune pour ces deux manuscrits, p.592

K. Willelm, I. Die-karolingischen-miniaturen, L. Richard, «. Vom-bereich-der-trierer-klosterbibliothek, S. Maximin? et al., Die Hofschule Karls des Grossen (l'auteur cite Koehler, selon lequel Saint-Martin-des-Champs, pp.29-40, 1958.